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Channel: Commentaires sur : Asia Bibi et les autres chrétiens martyrisés
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Par : Asermourt

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Ni la Torah, ni les Évangiles, n’ont effacé une lettre de la parole de l’autre. La première a simplement ignoré les seconds, lesquels ont intégré une partie de celle-ci, sans procéder à d’autre crime envers elle qu’un délit de traduction, avec pour complices dudit crime qui valut à la langue grecque d’être comptée par les sages du Talmud au nombre des langues sacrées, une septantaine de massorètes aussi hellénisés que circoncis. Toute sainte parole est allégorique, cela va sans dire, mais des allégories incluant la révision intégrale des textes religieux appartenant à des entités culturelles pour le moins réelles, tant sur le plan ethnique que sur le plan cultuel, réelles et l’une comme l’autre, d’existence historique incontestable et incontestablement considérable, même pour un tenant de l’islam éclairé, cela introduit une difficulté dont la lenteur que les théologiens musulmans montrent à ne serait-ce que chercher à la résoudre, est de très loin notre principal problème.
Nous nous sommes rendus, à ce point de viscosité où la première femme française ayant présenté un 20 heures se sent vingt ans plus tard, à 0 heures, obligée d’user de circonvolutions vertigineuses à donner des nausées aux télespectateurs de peur de prononcer un mot, signifiant en arabe «soumission», dont elle sait qu’il froisserait la sensibilité de son confrère Yassine Bellatar, lequel frère des intégrés et non des intégristes, lui apporte la preuve par presque neuf de la personnalité hérétique d’une présidente de Ni putes ni soumises, dont l’intitulé du mouvement qu’elle incarne assimilerait le mot auquel nous faisions allusion plus haut, à la prostitution. En gros, il nous dit que d’après Sihem Habchi, l’islam est une pute. Il est peut-être temps d’entrer dans le sexe du sujet.
Contrairement à ce qui se dit çà et là, la radicalité de l’islam est loin d’être superficielle, autrement dit, elle n’est pas amorcée par les extrémités. Elle tient au regard qu’il porte sur les deux religions monothéistes dans le puits desquelles il a bu avant que de tout recracher. Qu’en penseraient les sources elles-mêmes? Le Talmud nous apprend qu’un amora qui ne citerait pas l’auteur d’une interprétation à laquelle il réfère, serait tout bonnement privé d’accès au monde à venir.
Les athées de Hertzog sont avant tout des horsins. Ils viennent du dehors, mais en terre laïque, ce qui est à l’extérieur, c’est l’intérieur du temple. Ces athées sont des excommuniés, volontaires ou involontaires. Pour une partie d’entre eux, c’est une trop haute idée des saintes paroles qui leur fit déserter les lieux où on les prostituait. C’est en volutes de la chose, que viendra la ResVolution. Par eux, qui vont sans doute montrer le plus de souplesse d’intellect, le plus d’adresse d’âme, le moins de scrupule de foi, lorsque le diogénos finira par secouer sa lanterne au-dessus de l’anthrôpos enseveli dans la ténèbre de l’hominité, cet homo en mesure de résoudre le problème de la triple unicité posé par la concomitance des trois monothéismes dont la force d’exclusion universelle, réglée sur le païen, se retrouve désarçonnée quand il lui faut poursuivre le combat contre non seulement du saint, mais du très saint. Et pour commencer, il iront et ils apprendront, selon comme ils l’auront entendu de la langue de Hillel remuant dans la bouche interfaciale d’un talmudiste électronique, auprès de ce Seigneur qui finira par avoir fait couler bien plus de sang que d’encre, et il participeront à un rite sacrificiel, nécessitant une vache rouge, intacte, n’ayant jamais porté le joug, dont Il communiqua l’art et la manière de l’accomplir en plein désert, à un homme et à son frère… Ils iront voir et apprendront à voir un Machia’h dont l’Église, pour avoir abandonné la religion de la transcendance pour suivre l’avènement d’une religion de l’immanence, n’en a pas moins continué à transmettre la mémoire du passage entre les deux états, ce impliquant la conservation des deux héritages, legs de Moshè à Iéshoua‘ via Israël, et legs de Iéshoua‘ aux nations. Et ils se demanderont si ce qui ne fait pas le plus défaut à cette troisième émersion des nations, ce n’est pas aux côtés du Talmud musulman de Lévy, non pas un, mais deux Anciens Testaments.


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